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 La début de la campagne de 1415: le siège d' Harfleur

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Boucicaut (Gamot)

Boucicaut (Gamot)


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MessageSujet: La début de la campagne de 1415: le siège d' Harfleur   La début de la campagne de 1415: le siège d' Harfleur Icon_minitimeMar 25 Oct - 13:55

Débarquement de l'armée anglaise (tiré du Livre de J.Lachastre)
Citation :
Le mardi 13 août 1415 la flotte anglaise arrive à l'embouchure de la Seine devant le Chef de Caux (actuellement Ste Adresse). Henry V monté sur la "Trinité" est accompagné de 1600 navires. Le débarquement est remis au lendemain par mesure de sécurité ; un groupe de cavaliers va cependant reconnaître le terrain.
Le 14 août, les canots et les chaloupes amènent à terre le roi et son armée de plus de 30 000 hommes. Le débarquement s'opère entre les rochers de Ste Adresse et les marécages du futur Havre, sans doute vers le quartier actuel du Perrey. Les troupes anglaises prennent pied sur la plage de galets et progressent à travers les mares et les levées de terre sans rencontrer la moindre résistance.
Le soir l'armée campe sur le plateau, le roi et sa suite logent au Prieuré de Graville en attendant le débarquement complet des hommes, des chevaux et du matériel.

Le blocus d'Harfleur (tiré du Livre de J.Lachastre)

Citation :
Les difficultés du siège apparaissent aussitôt. La vallée de la Lézarde est inondée et il est impossible de gagner directement la rive Est. Les Harfleurais ont détruit les ponts et obstrué le cours de la rivière. Les eaux ont recouvert un secteur déjà marécageux et elles remontent même dans les vallées de Rouelles et de Saint-Laurent. L'eau n'est pas très profonde mais le sol spongieux, les mares et le lit sinueux de la Lézarde rendent impossible le passage d'une troupe en tenue de combat et fortement armée.
Le blocus devient urgent car les renforts arrivent chez les assiégés. Le sire de Gaucourt avec 400 hommes vient de renforcer la garnison en rentrant par la porte de Rouen. Des convois de matériel partis de Rouen progressent vers la ville.
Henry V envoie donc pendant la nuit une colonne commandée par le Duc de Clarence pour investir la ville sur le côté Est.
La troupe anglaise doit faire un large détour vers le Nord. Près de la ferme du Harquebosc elle peut enfin traverser à l'aide de barques et prendre pied sur la rive gauche. Vers le château de Colle-moulins elle franchit la rivière de Saint-Laurent et elle peut entreprendre la montée sur le plateau.
Dans leur progression les Anglais ont la chance de surprendre un convoi de chariots tirés par des chevaux et transportant du matériel de guerre, canons, poudre, machines diverses.
Le 18 au matin, ils apparaissent enfin sur le Mont-Cabert et peuvent se déployer sur le versant et les terrasses.
La flotte anglaise ferme le chenal vers l'estuaire de la Seine. Le blocus de la ville est total.


La défense s'organise (tiré du Livre de J.Lachastre)

Citation :
Le capitaine de la ville est le seigneur Jean d'Estouteville, il est assisté des sires d'Harcourt, de Bréauté, de Bacqueville etc. Le 18 août il doit céder le commandement au sire de Gaucourt entré par la porte de Rouen avec un solide renfort de 400 hommes d'armes.Il faut ajouter à cette troupe, les habitants d'Harfleur aptes au maniement des armes. Chacun se doit de participer selon ses moyens à la défense de la ville : garde sur les remparts, fabrication des armes, répartition des murailles et transport des munitions... On sait bien à l'époque, ce que signifie une ville prise d'assaut avec les massacres et les pillages qui suivent.
Il y a des réserves de vivres en quantité suffisante, si le siège ne dure pas trop longtemps. Il n'y aura pas de famine comme à Rouen, quatre ans plus tard, où on jettera dehors les "boyches inutiles", enfants, femmes, vieillards qui mourront de faim dans les fossés entre les deux camps.
En prévision des combats, les Harfleurais renforcent les fortifications.
Au devant des portes ils élèvent des boulevards circulaires protecteurs. Le boulevard le plus important est celui de la porte de Leure. Son talus de terre est garni de gros arbres, non équarris, solidement serrés et reliés. Selon les chroniqueurs, ce rempart de bois s'élève presqu'aussi haut que les murs de la ville. Des anfractuosités, créneaux ou meurtrières permettent de pointer les canons et de tirer à l'arc ou à l'arbalète. A l'intérieur des abris sont aménagés pour les défenseurs et les munitions. Cette barbacane est reliée à la ville par un pont dormant et à l'extérieur par un petit pont-levis en bois. L'ensemble de ce système défensif est entouré d'un profond fossé.
L'entrée du port déjà gardée par deux grosses tours reliées par une forte chaîne est aussi obstruée par des pieux. Comme la marée montante peut permettre aux navires anglais de s'approcher des remparts et des tours, les Harfleurais ont enfoncé d'énormes pieux en rangs épais dans tout le chenal.
Sur les remparts d'Harfleur la défense s'organise. Les arbalètriers et les archers ont à proximité les flêches ou les carreaux en abondance. On a ramassé des pierres et des projectiles divers qui seront lancés sur ceux qui tenteront de s'approcher de la base du rempart. Pour détruire les tours de bois et les autres engins d'approche, les Harfleurais ont préparé des pots contenant des matières inflammmables. D'autres vases contiennent du soufre et de la chaux vives à être jetés dans les yeux de ceux qui tenteraient l'escalade. Les assiégés ont même confectionné des pots remplis de poudre explosive, sortes de grenades défensives ou de bombes.
Henry V a fait installer une partie importante de son artillerie face à la porte de Leure. Selon ses ordres, jour et nuit, les soldats creusent la terre et déplacent vers l'avant le talus qui protège les canons. Il s'approchent ainsi très près des fortifications et les boulets peuvent frapper de plein fouet les remparts.
Pour assurer une meilleure protection des artilleurs, Henry V a fait confectionner de solides mantelets de fer et de bois qui se relèvent au moment où le canon doit tirer sur la ville.


Une sortie des Harfleurais (tiré du Livre de J.Lachastre)

Citation :
Le dimanche 15 septembre la garnison de la Porte de Leure remarque un relâchement dans les positions adverses.
La dysenterie s'est développée dangereusement chez les Anglais et ce même jour, l'évêque de Norwich,
Richard Courtenay, favori du roi, vient de mourirL'occasion est bonne pour tenter une sortie. Le pont-levis est abaissé et les Français se ruent sur les Anglais qui sont surpris par cette attaque soudaine. La position anglaise est prise, les Harfleurais l'incendient avant de regagner leur barbacane.
Le lundi 16 les Français tentent une nouvelle sortie mais l'effet de surprise ne joue plus et ils sont repoussés.
Les Anglais les poursuivent, mettent le feu à la barbacane à l'aide de flêches enflammées et ils réussissent à occuper cette position avancée
.

La capitulation d'Harfleur (tiré du Livre de J.Lachastre)

Citation :
Le dimanche17 septembre 1415 un héraut d'armes est envoyé auprès du Duc de Clarence pour solliciter une trêve.
Après des négociations et la livraison de 24 otages, les Harfleurais obtiennent l'arrêt des combats jusqu'au "dimanche d'avant la St Michel". Si à cette date, Harfleur n'est pas secouru, la ville se rendra sans conditions.
Le Sire de Bacqueville est envoyé à Vernon où se trouve l'armée française. Cependant les troupes ne sont pas assez nombreuses et ne veulent pas se risquer à affronter les Anglais. Les chefs de l'armée refusent donc de marcher au secours de la ville assiègée.
Le dimanche 22 septembre comme convenu, la ville se rend sans conditions.
Henry V monte sur son trône dressé sous une tente à l'extrémité du plateau de Caucriauville qui domine Harfleur. Il est entouré de seigneurs qui ont revêtu leurs plus riches habits et il attend les vaincus.
Les capitaines français d'Estouteville et de Gaucourt accompagnés de 22 chevaliers et de 84 notables sortent par la Porte de Leure et apportent au roi d'Angleterre les clefs de la ville.
Les bannières françaises qui ont été enlevées sont remplacées par celles St Georges et de Henry V. Le comte de Dorset oncle du roi est désigné comme capitaine de la place. La garnison se compose de 300 lances et de 900 archers.
Selon certains chroniqueurs de l'époque, les deux tours qui gardent l'entrée du port vont encore résister plusieurs jours et refusent de se rendre.


Toutes les étapes du sièges, ici.


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