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 Les suites de la campagne: Démarche du pape Martin V en faveur du maréchal Boucicaut, prisonnier en Angleterre (1419).

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Boucicaut (Gamot)

Boucicaut (Gamot)


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Les suites de la campagne: Démarche du pape Martin V en faveur du maréchal Boucicaut, prisonnier en Angleterre (1419). Empty
MessageSujet: Les suites de la campagne: Démarche du pape Martin V en faveur du maréchal Boucicaut, prisonnier en Angleterre (1419).   Les suites de la campagne: Démarche du pape Martin V en faveur du maréchal Boucicaut, prisonnier en Angleterre (1419). Icon_minitimeMar 25 Oct - 21:09

Jules Quicherat, Démarche du pape Martin V en faveur du maréchal Boucicaut, prisonnier en Angleterre (1419).
Bibliothèque de l'école des chartes. 1857, tome 18. pp. 361-365.


Citation :
Nous savons parla chronique particulière du maréchal de Boucicaut tout le détail de ses aventures jusqu'à Tannée 1-408. Les historiens du temps, italiens et français , abondent en renseignements sur la manière dont il perdit Gênes., en 1409; mais, depuis sa rentrée en France, on ne sait plus rien sur son compte, sinon qu'il fut fait prisonnier à la bataille d'Azincourt, et qu'il mourut en 1421, pendant sacaptivité. Une pièce propre à jeter quelque lumière sur cette partie si ignorée de sa vie se trouve clans le manuscrit Cottonien Cleopatra, E, II; qui est aujourd'hui au British Museum. Ce sont des instructions du pape Mariin V pour faire parler de sa part au roi d'Angleterre et l'amener à accepter des offres que le maréchal avait faites au sujet de sa rançon.

C'est bien de l'honneur pour un homme de guerre de compter un pape parmi ses amis et d'avoir l'appui du saint-siége dans son adversité.B oucicaut l'avait mérité par sa conduite à l'égard de Rome pendant qu'il était en Italie. Il n'avait épargné ni son argent ni sa peine pour faire cesser le schisme qui divisait l'Église , à l'avantage de la vieille capitale du monde chrétien. Aussi n'eut-ii qu'à parler pour obtenir la médiation dont il avait besoin. Un fragment de mémoire, qui est dans le même manuscrit Gottonien , nous apprend qu'il provoqua la démarche du saint-père par l'entremise du prévôt de la cathédrale d'Arras, Jean le Pingre. Celui-ci alla à Rome demander l'envoi d'une ambassade auprès du roi Henri de Lancastre , et en même
temps des lettres de recommandation, tant pour les cardinaux des Ursins et de Saint-Marc, alors légats en France, que pour Févêque de Londres et le protonotaire d'Angleterre.

La principale raison que le pape fait valoir en faveur du maréchal, c'est qu'il est ruiné. Tout son avoir a péri dans la révolution de Gênes; le peu qu'il avait emporté avec lui, lorsque la ville se souleva, il l'a dépensé à tenir la campagne pendant dix-huit mois contre le marquis de Montferrat. La guerre civile, qui était partout à son retour en France, l'a empêché de recevoir aucun dédommagement de ses per tes. Sa femme (la fille du fameux Raymond de Beaufort, vicomte de Turenne) était assurément l'une des riches héritières du royaume; mais elle est morte sans enfants , et lorsque est arrivé son décès, ses parents se sont arrangés de manière à ce que le maréchal, qui était déjà prisonnier, n'eût absolument rien de sa succession.
Les propositions du maréchal sont ensuite examinées. Il offrait 60,000 écus d'or (dix fois plus que les Turcs n'avaient exigé de luiaprès la bataille de Nicopolis), dont -40,000 à payer au moment desa délivrance; les 20,000 autres , il devait les donner le plus tôt possible après son retour sur le continent, s'engageant à retourner en prison s'il ne parvenait pas à réunir cette somme. Mais le pape trouve que ce surcroît de 20,000 écus est bien lourd pour un homme dont les affaires sont dans un si pitoyable état. Il voudrait que le roi se contentât de 4-0,000 écus. Son intention, à lui, étant d'employer Boucicaut en Italie, il fournirait sur les biens de l'Église telle garantie qui serait jugée nécessaire pour la régularité du payement; et, comme son projet de faire de Boucicaut un capitaine de l'Église pourrait ne pas rassurer complètement le roi sur les gestes ultérieurs
du maréchal, il offre de lui faire jurer par tous les serments imaginable qu'i l ne portera jamais les armes contre l'Angleterre; il demande
ďailleurs qu'on le lui amène à Rome aussitôt après qu'il aura été rendu à la liberté.

Tel est le contenu de notre pièce. D'après une marque de chancellerie dont elle est revêtue , elle fut exposée au roi Henri V dans la huitième année de son règne, c'est-à-dire en 1419. Comme il y est fait allusion au duc de Bourgogne Jean sans Peur, elle dût être expé diée avant qu'on eût appris à Rome l'assassinat du pont de Montereau, qui eut lieu le 10 septembre de la même année. Elle ne fut
d'ailleurs d'aucun effet; Boucicaut mourut sans avoir pu se racheter.

On voit par un mandat du gouvernement de Henri VI ( du 3 novembre 1423 ) qu'on lui avait donné pour compagnon de captivité le cadet de Bretagne, Artus de Richemond. Tous deux étaient confiés à la garde du chevalier Thomas Burton, auquel le lord-trésorier avait ouvert, pour cette charge, un crédit indéfini de 30 sous par jour; mais l'économe gentleman fit réduire l'alloeation , ayant trouvé que 23 sous 4 deniers suffiraient pour la dépense. La copie de ce mandat. Ce fut une spoliation accomplie contrairement aux dernières volontés de la défunte, car elle avait légué à son mari le comté de Beaufort, le vicomté de Turenne et la baronnie de Bûuzols et ray. Histoire généalogique de la maison de France, t. VI,
p. 3i9.; est dans le volume n° 80 de Bréquigny, aux manuscrits de la Bibliothèque impériale. C'est du même recueil que nous avons tiré le
texte des instructions de Martin V, que voici : [le texte original, en latin, est consultable grâce au lien que je poste ci dessous]
Lien vers l' article et la lettre du Pape


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